Le village de Bernardswiller a un passé historique mouvementé.
D'après la légende, il doit son nom à un seigneur dénommé BERNHARD qui se serait établi sur la Hardt, à l'époque recouverte de forêts.
Au cours des siècles, de légers changements d'écriture eurent lieu : en 1330, Behartzwilr, en 1413, Bernswiller. Dans le langage populaire : Betschwiller.
Son nom fait son apparition pour la première fois dans un document datant de 1276, en vertu duquel l'Empereur Rudolf de Habsbourg donna le village en gage au Chevalier Walter de Girbaden. En 1330, Louis de Bavière donna l'autorisation à la ville d'Obernai et à ses habitants de racheter Bernardswiller gagé, ce qui cependant ne put avoir lieu qu'en 1349.
De 1379 à 1439, la ville d'Obernai fut mêlée à d'importants contentieux avec les Landvogts de Hattstatt et de Mullenheim qui, en raison d'un faux document de Rudolf 1er, élevèrent des droits sur Bernardswiller.
À partir de 1460, les habitants de Betschwiller-am-Rain -pour faire la distinction avec ceux de Betschwiller-im-Loch (Bernardvillé)- eurent droit à la dénomination de "Bürger der freien Stadt Oberehnheim, wohnhaft in Bernardswiller", c'est-à-dire de citoyens de la ville libre d'Obernai, demeurant à Bernardswiller. Le village vivait alors entièrement de l'agriculture et de la viticulture.


Après la Révolution, le 3 juin 1799, Bernardswiller acquit l'indépendance. Les biens immobiliers restèrent cependant indivis. Lorsqu'une décision préfectorale du l3 juillet 1839 ordonna le partage dans les proportions de l'importance de la population des deux communes, il s'en suivit un long procès qui se termina le 10 mars 1862 avec le maintien du partage des biens communs à raison de 4/5 pour Obernai et de 1/5 pour Bernardswiller. Depuis, une commission syndicale de 4 délégués d'Obernai et d'un délégué de Bernardswiller gère ces biens communs, composés essentiellement de 2.514 ha de forêts.
À cette époque, le village comptait 1310 habitants et Baquol Ristelhuber fait état d'une tuilerie et d'une entreprise d'eau calcaire qui y fonctionnaient. À ce moment-là, il y avait encore trois grandes portes recouvertes d'étain, alors que l'emblème de la commune était ... un singe. Quelques années plus tard, s'installa une entreprise de tissage mécanique (Mohler & Cie), alors que la tuilerie Wetterwald continuait son exploitation.
Comme industrie domestique, le Reichsland note le tricotage de savates et le crochetage de tissus en laine. Cependant en 1895, la population se réduisit à 1059 habitants, et diminua encore après la deuxième guerre mondiale pour ne plus atteindre que 822.

Avec la création de plusieurs lotissements communaux à partir des années 60, elle est en nette augmentation ( 1031 habitants en 1980 ) et la commune poursuit son essor à l'aube du 21ème siècle.


Il faut encore signaler que, lors de fouilles en 1858, on découvrit une conduite d'eau. Il est à présumer qu'il s'agit d'une conduite ayant une origine romaine ou prégothique, et qui amenait l'eau du Mont Sainte-Odile, respectivement de Niedermunster, jusqu'au Château de Niedernai.
Sont restés intacts deux puits de style Renaissance de 1549 et 1567, de même que de nombreuses maisons avec sculptures dans les porches, représentant des millésimes et sigles faisant souvent allusion au travail dans le vignoble.
Le village fut jadis une filiale d'Obernai, avec siège d'un chapelain qui disparut pendant la Révolution. Depuis 1719, il y eut un vicariat permanent (vicariat résidence), puis une succursale avec droit au chapelain d'Obernai.
La chapelle construite au 15ème siècle fut remplacée en 1865-67 par une magnifique église de style néogothique dont le clocher rappelle le Kapellturm d'Obernai. Les fondations du clocher, avec le tabernacle classé monument historique, sont des vestiges de l'ancienne chapelle.
À la fin du 19ème siècle fut construite une école pour garçons et filles qui constitue une bâtisse non moins imposante, à l'architecture originale, et qui est devenue
" MON " Ecole de 1962 à 1994.

 

 
 
 
 

 

  Ci - dessus :
2 gravures anciennes.
Ci - contre :
quelques vues
pittoresques de

Ci - dessous
liens à cliquer :
* ROUTE des VINS *
*MONT SAINTE-ODILE*


 

 


À 25 km environ au sud
du Mont Sainte-Odile
se situe un autre site
touristique renommé :
le HAUT-KOENIGSBOURG.
(
cliquer sur l'image
pour la visite
)